Découvrir Cauffry/Historique
Historique
Textes réalisés à partir des ouvrages : "Liancourt et sa région" par Lucien Charton et "Le canton de Liancourt" par Daniel et Emmanuel Delattre.
La Brèche qui sépare Cauffry de Liancourt, Mogneville et Monchy est ici en partie dans un lit artificiel qui fût creusé vers 1635. Le ru de Soutraine, ruisseau qui prend sa source sous Ars coule d’Ouest en Est en traversant une zone assez humide dite "le marais de Soutraine" et se jette dans la Brèche.
Au Moyen Âge deux familles relevant l’une et l’autre du comté de Clermont se partageaient la plus grande partie des biens de la paroisse. L’une portait le nom de Cauffry et l’autre celui de Mongroisin (ou Montgraisin), probablement ancien vocable de Grésillemont (ou Grésilmont).
En 1560 Benjamin du Plessis (frère de Charles du Plessis, seigneur de Liancourt) avait acheté une partie de la seigneurie aux de Cernoy. Cette terre passa à son fils, également prénommé Charles, en 1608. Elle revint en 1631 à Roger du Plessis. En 1610 les d’Hédouville, qui possédaient des biens dans la paroisse, les vendirent également et le tout entra dans le marquisat de Liancourt en 1673.
En 1812 une petite maison où il y avait une "boête" à lettres pour l’accommodement des villages voisins fut construite au carrefour de la route Impériale 16 et de la route Départementale 7. Le voyageur (des diligences) pouvait y mettre les siennes.
Cette petite maison qui constituait un "écart", connu sous le nom de "Cauffry la Poste", au Nord du chef-lieu existe toujours et le carrefour est devenu le centre de nombreuses constructions. Sur Rantigny, dont le territoire commence à quelques mètres de l’ancien bureau de poste, ce furent une auberge où on logeait "à pied et à cheval", puis l’importante usine Duvoir devenue Albaret puis Caterpillar, et des habitations particulières. Sur Cauffry même, se sont construits la propriété Duvoir (Mairie actuelle) et beaucoup de maisons en bordure de la route Nationale.
Cauffry a toujours cultivé les diverses céréales sur la colline et dans une grande partie de la vallée.
En Août 1769 le duc d’Etissac et son fils, le jeune duc de Liancourt, firent répartir dans le marais
un demi-arpent (environ 25 ares) à chacun des habitants qui s’engageait à mettre cette terre fertile
en valeur. Ce fut l’origine de la culture maraîchère dans la commune.
Au début du siècle dernier le territoire avait encore environ deux hectares de vigne.
Le territoire a été autrefois beaucoup plus boisé, notamment vers Soutraine et la colline.
Il a existé sur le territoire de la commune plusieurs moulins à vent. On ne connaît pas exactement l’emplacement des moulins Crèvecoeur et Gaillard notés dans plusieurs écrits. Par contre, on sait que le moulin à Woide était à la garenne et que ce nom fut transformé en moulin à voile ( rue du moulin à voile ).
Au début du siècle dernier deux moulins à eau situés sur la rive droite de la Brèche comptaient parmi les plus productifs de farine dans le département.
Le premier, situé à 200 mètres environ du pont de Cauffry (sur la route de Liancourt) a été édifié vers 1635 lors du creusement du lit de la Brèche. C’était une très belle construction avec une fort jolie façade construite dans le style monumental et ornée de sculptures. Ce lieu était un des buts de promenade des invités du château de Liancourt.
En 1895 on y fabriquait des objets en carton comprimé et verni.
Depuis 1910 une importante blanchisserie industrielle y est implantée.
Le second moulin, situé à 400 mètres environ du premier, avait été établi avec "deux tournants" peu avant la révolution par le Duc de Liancourt qui le modernisa ensuite.
En 1893 une corderie venue du moulin de Sailleville s’y installa.
Il est devenu ensuite une usine de lacets, tresses et cordages.
Une verrerie était en contrebas de la route de Mouy. Elle trouvait son sable sur place et son combustible au bois de Soutraine.
La carte de Cassini de 1756 indique une "thuilerie" située au pied du coteau, près du chemin de Soutraine.
Au bord de la colline les carrières Saint Aubin, longtemps exploitées, fournissaient une pierre de qualité.
Une manufacture de chaussures produisait des articles de haute qualité.
Cauffry eut un manoir entouré de fossés, situé à peu près à l’emplacement du deuxième moulin à eau cité ci-dessus. Les débris de ses fondations furent retrouvées au XIXsiècle. A une époque indéterminée il fut remplacé par une autre construction. Celle-ci est représentée sur la gravure de 1654 de Henri Mauperché intitulée "Petit chasteau entouré de jardins à fruictz et de canaux plein d’eau - Coffry". On y voit l’habitation entourée de bâtiments agricoles importants et l’entrée se place entre deux tours imposantes.
Le tout était relié directement au château de Liancourt par une allée et un passage sur la Brèche.
De ce château il demeure dans le village des fondations ainsi que des éléments de bâtiments et de murs de clôture.
En 1900 Cauffry comptait un cordier et huit cafés dont quatre épiciers.
En 1934 on recensait six cafés dont cinq épiciers, une usine de lavage et commerce de chiffons, un garagiste, une fabrique de lacets et de cordes.